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La Fauconnerie Française figure sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité


Lors de son cinquième comité intergouvernemental tenu à Nairobi (Kenya) du 15 au 19 novembre 2010, l’UNESCO a inscrit sur la Liste représentative du Patrimoine Culturel immatériel de l’humanité « l’ART DE LA FAUCONNERIE ».

Au sein d’une candidature commune portée par les Émirats Arabes Unis, la France, la Belgique, la République Tchèque, la République de Corée, la Mongolie, le Maroc, le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Espagne et la République arabe Syrienne, le Ministère Français de la Culture et de la Communication, particulièrement les membres de la Direction du Patrimoine, et les représentants de l’ANFA ont tenu une place primordiale dans la constitution de ce dossier. Depuis lors 24 pays nous ont rejoint.

Il est vrai que, depuis plus de quinze siècles, la Fauconnerie fait partie de notre patrimoine national. Elle a connu son apogée sous Louis XIII, et on en trouve de nombreuses représentations sur les vitraux des cathédrales dès le XV° siècle, ainsi que dans de nombreuses oeuvres d’art (tapisseries, tableaux, manuscrits enluminés).

Jadis largement pratiquée à la cour de France et par la noblesse, la Chasse au Vol, art d’affaiter (dresser) les oiseaux de proie en vue de les faire chasser du gibier sauvage dans son milieu naturel, est aujourd’hui pratiquée en France par quelques centaines de passionnés qui consacrent leur vie à leurs oiseaux et à la pérennité de la Fauconnerie.

La Fauconnerie Française voit ainsi couronner des dizaines d’années d’efforts pour que survive cet Art de la Chasse. Naturelle s’il en est, respectueuse d’une éthique millénaire, de la sauvegarde des milieux et du gibier naturel, et défenseur infatigable des oiseaux de proie, la Fauconnerie est un mode de chasse légal clairement différencié des activités commerciales ou ludiques utilisant des rapaces

En effet c’est la fauconnerie et elle seule, en tant que mode de chasse qui est concernée par cette inscription au Patrimoine Culturel immatériel qui commence ainsi : Cette reconnaissance mondiale est un encouragement à promouvoir l’authenticité et la qualité de notre déduit, pour que vive l’art que Frédéric II de Hohenstauffen, Empereur germanique et roi de Sicile nommait, dès 1245 « De arte venandi cum avibus » .

Ce classement implique plus d’obligations que de droits, car, l’Unesco vérifie très régulièrement que les critères retenus pour l’inscription sont toujours respectés.

L’éthique dans l’exercice de la chasse au vol est donc un souci constant.
• L’ANFA est à l’origine d’une association dénommée France PCI qui regroupe l’ensemble des éléments retenus par l’UNCESCO : en effet, si la Liste française du PCI représente environ 500 éléments, seuls 25 ont été retenus à ce jour par l’Unesco.