Vous vous intéressez à la fauconnerie et vous vous demandez comment devenir fauconnier ? Alors, vous frappez à la bonne porte… !
L’Association Nationale des Fauconniers et Autoursiers est l’association qui a permis le retour de la fauconnerie en France depuis les années 1950 et elle accompagne avec beaucoup d’implication les personnes qui ont l’envie et le profil pour devenir fauconnier.
L’Art de la fauconnerie est un patrimoine immatériel de l’humanité reconnue par l’UNESCO, il est primordial qu’il soit transmis aux futures générations dans sa version la plus pure. C’est dans cet esprit que nous accompagnons tous nos aspirants fauconniers pour qu’ils puissent pratiquer la chasse au vol.
Tout d’abord, et indépendamment du cadre législatif vous permettant de détenir une espèce protégée pour pratiquer l’art de la chasse au vol, il est important d’effectuer une introspection pour savoir si vous êtes fait ou non pour devenir fauconnier :
Vous l’avez compris, la seule envie de détenir un rapace n’est pas suffisante pour devenir fauconnier. Si vous vous reconnaissez dans ce profil, vous êtes alors peut-être fait pour devenir fauconnier !
Étape 1 : Être titulaire du permis de chasse
La chasse au vol est l’un des 3 modes de chasse légaux en France. La fauconnerie est soumise aux mêmes règles que les autres modes de chasse à quelques exceptions.
Il vous faudra donc passer votre permis de chasse afin de pouvoir chasser un jour avec votre oiseau.
Étape 2 : S’assurer que vous disposez de plusieurs territoires vous permettant pratiquer la chasse au vol
Cette étape est indispensable pour pratiquer la fauconnerie dans de bonnes conditions. Cette réflexion doit être menée en amont de votre projet.
Il est généralement recommandé de vous rapprocher de votre ACCA ou AICA afin de faciliter les choses. Vous pouvez également vous rapprocher de chasses privées ou directement auprès de propriétaires terriens afin d’obtenir un droit de chasse.
La pratique du bas-vol (autour, harris, épervier, etc) nécessite, en fonction de l’oiseau choisi, plusieurs dizaines voire centaines d’hectares pour pouvoir s’adonner à l’art de la fauconnerie en toute quiétude.
La pratique du haut-vol (faucons) nécessite quant à lui au minimum plusieurs centaines d’hectares sur des territoires dégagés.
Quelque soit le type de vol choisi, le territoire doit être sécurisé, sans ligne électrique dangereuse, plutôt isolé et avec, si possible, aucun trafic routier à proximité.
Le territoire doit être giboyeux afin que votre oiseau de fauconnerie puisse correctement s’exprimer.
Étape 3 : Se former à l’art de la fauconnerie avec un maître fauconnier.
Cette étape est indispensable et nécessitera que votre motivation soit assez forte et convaincante afin qu’un fauconnier accepte de vous prendre sous son aile dans la durée. Cette formation minimum dure entre 1 à 2 ans selon le profil de l’aspirant fauconnier qui suivra son maître fauconnier au moins 1 saison de chasse de façon assidue.
En effet, la fauconnerie ne s’apprend pas dans les livres et encore moins sur internet, mais bien au contact d’un fauconnier chevronné qui vous transmettra les gestes, le langage, la philosophie et tout le savoir nécessaire pour devenir un fauconnier responsable et apte.
Ce processus ne peut que fonctionner par l’observation, le temps et la patience. Lorsque votre maître fauconnier vous sentira prêt, il vous aidera et appuiera vos démarches afin que votre projet se transforme en réalité.
Cet apprentissage est gratuit et bénévole. Ainsi vous comprendrez que la partie humaine est primordiale et que vos motivations doivent être solides.
Attention aux prétendues « écoles de fauconnerie » ou stages de fauconnerie qui ne sont là que pour vous vendre du rêve avec des motivations mercantiles. Ces « formations » ne débouchent sur rien et ne vous apporteront pas le bagage nécessaire pour devenir fauconnier, elles sont plutôt destinées aux gens qui ont envie de vivre une expérience de proximité avec des rapaces mais cela ne va pas plus loin.
Étape 4 : Préparez vos installations
Si votre formation se passe correctement, vous aurez alors bientôt l’expérience nécessaire pour réaliser des installations conformes à la réglementation tout en assurant le bien être de votre futur rapace, sur les conseils de votre maitre-fauconnier. Un fauconnier dispose d’une volière extérieure avec un jardin aménagé. Un oiseau de proie n’est jamais mis en cage. Il dispose également d’une installation intérieure en fonction du besoin.
Vous trouverez plus d’information dans la section “matériel du fauconnier“. Notre site n’a pas vocation à enseigner comment réaliser une fauconnerie (volière extérieure), ce sera, encore une fois, à votre maitre-fauconnier de vous guider.
Étape 5 : Démarches administratives légales
La chasse au vol est un mode de chasse particulièrement réglementé. La délivrance de ces autorisations administratives peut parfois prendre longtemps, mais elles sont un prérequis absolu avant de pouvoir accueillir un oiseau de chasse au vol chez soi.
L’Association Nationales des Fauconniers et Autoursiers vous accompagnera dans ces démarches une fois que vous serez jugé apte à détenir un oiseau de chasse.
Vous l’aurez compris, la chasse au vol est un mode de chasse particulièrement exigeant et il vous faudra bénéficier de 3 sésames indissociables afin de pouvoir pratiquer cet art ancestral :
Permis de chasse, autorisation de détention et de transport que vous n’obtiendrez qu’en justifiant d’une expérience solide auprès de fauconniers expérimentés et reconnus, et utilisation d’un rapace pour l’exercice de la chasse au vol dans les règles de l’art qui vous auront été transmises.
L’accompagnement du maitre-fauconnier se poursuivra ensuite dans la durée pour vous épauler dans cette nouvelle aventure et vous faire passer du rêve à la réalité en devenant un membre actif de la grande famille des fauconniers, perpétuant l’éthique et la philosophie de l’art de la Fauconnerie.
