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Le matériel du fauconnier

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Le matériel de fauconnerie est très spécifique et est parfaitement adapté au maintien de l’oiseau.
L’objectif de cet article est de vous faire découvrir le matériel essentiel en fauconnerie afin de mieux l’appréhender et le comprendre.

Le chaperon

La plupart des rapaces utilisés en chasse au vol, tolèrent facilement le port du chaperon. Cela peut sembler étonnant, mais le fauconnier sait progresser avec son oiseau et tendre à lui permettre d’accepter le port de celui-ci. Les aigles acceptent rapidement le chaperon qui permet de chasser à plusieurs en ne laissant qu’un oiseau voler à son tour. Les faucons attendent leur vol patiemment sur la cage, chaperonnés côte à côte. C’est un ustensile indispensable pour l’organisation de vols à plusieurs, il permet aussi de garder les oiseaux calmes et ainsi préserve leur intimité, notamment pendant le transport.

  1. Faucons
  2. Autours, éperviers et buses américaines
  3. Aigles


Les bracelets et les jets

Ces lanières de cuir (en général) sont aussi confortables que des chaussures de sport sur un athlète. Les fauconniers ont un grand respect de leur oiseau et choisissent les meilleurs cuirs (kangourou, Lavano…) afin que celui-ci ne blesse jamais les tarses de l’oiseau.

Les bracelets entourent la patte de l’oiseau et sont reliés par un œillet adapté. Une fois les oeillets sertis, l’oiseau portera ses bracelets pendant toute sa saison de fauconneries sauf si le fauconnier juge qu’ils doivent être changés. Les jets passent ensuite dans les bracelets via l’œillet afin de permettre au fauconnier de transporter son oiseau au poing.

Les jets servent à tenir l’oiseau sur le poing, à le relier au bloc ou à la perche, comme le collier du chien sert à le tenir hors de la voiture, dans les endroits qu’il ne connait pas. Cette manière de détenir les oiseaux de proie à fait ses preuves, car depuis presque 4000 ans, le nœud de fauconnier n’a pas changé. Les matériaux modernes ont apporté un plus grand confort et une plus grande solidité, mais l’œil du fauconnier sur les liens avec son oiseau reste le meilleur moyen de le garder en bonne forme. 

  • Les jets de chasse ordinaires (les plus sûrs)
  • Les jets Aylmeri simples
  • Les jets Aylmeri croisés
  • Les compromis Aylmeri
  • Les matières pour réaliser les jets

Les bracelets et les jets ne donnent aucun inconfort à l’oiseau pendant son vol, ils sont spécifiquement conçus en fonction de l’oiseau.

A noter qu’un oiseau parfaitement affaité par son fauconnier peut passer des heures sur son gant sans que les jets soient maintenus. Il s’agit donc avant tout d’une sécurité importante pour pouvoir transporter son oiseau d’un point A à un point B afin de garantir sa sécurité.


Les tourets ou émerillons 

C’est la partie matérielle la plus fragile de tout l’attirail fauconnier.

Les tourets pakistanais, s’ils sont les plus jolis, sont les moins solides. Un touret doit être le plus léger possible en gardant une résistance appropriée pour qu’il ne se rompe pas. Bien que peu pratiques, les tourets de pêche sont les plus solides et les plus fiables. En acier inoxydable, ils ne craignent ni gel, ni humidité, ni air marin. Un bon touret peut durer la vie de l’oiseau. Certes plus cher, il reste le meilleur atout pour garder son oiseau.

  • Les tourets pakistanais
  • Les tourets japonais
  • Les tourets déviés de pêche au gros


Le courtrier

Le courtrier n’est presque plus utilisé. Il est le relai entre la longe et le touret des jets. C’est un morceau de cuir de l’épaisseur de la longe, d’une quinzaine de centimètres, qui permettait autrefois de remplacer momentanément le touret. Aujourd’hui, il ne sert que sur les blocs hauts en double utilisation ; soit en poteau américain, soit en bloc haut.

  • Cuir
  • Dacron
  • Tissus


Les longes

Les longes peuvent être faites de plusieurs matières : le cuir, souple et résistant, mais à la longue cassant. Le nylon, dyneema, sont plus résistant que le cuir, plus longévif aussi. Cependant, si l’oiseau prend le parti de jouer avec, il peut l’écharper en quelques heures et prendre la poudre d’escampette (dérober ses sonnettes). Vous savez ce que risque un oiseau échappé en longe ? Cela ne peut et ne doit pas arriver. Pour éviter que l’oiseau ne joue avec sa longe, on peut la tremper dans du vinaigre de framboises, ça fonctionne assez bien. 

  • Cuir
  • Nylon
  • Dyneema
  • Acier gainé serti

Les blocs et perches, plantées ou posées

Le bloc

Les blocs à faucons sont assez rudimentaires : ils sont souvent fait d’un bloc de bois bien sec tourné puis poncé pour ne pas accrocher la longe. Les petits accrocs qui viennent avec le temps peuvent être oubliés par la mise en place du même bloc sur roulement à billes, ce qui permet au faucon de ne pas enfourcher le bloc pour peu que celui-ci  soit trop petit.

Les perches

Les perches rondes pour les autours, buses et aigles, sont maintenant construites en inox. La longueur de longe doit être intelligemment réglée. Une longe trop courte abîmera les plumes de l’oiseau, une longe trop longue peut le blesser à vie par l’inertie développée au démarrage d’un vol de fuite.

Certains autours un peu vifs de caractère, peuvent « tirer  au renard » sans que cela n’engage quelque dommage à l’oiseau. Mais une longueur de longe non adaptée peut à ce moment être dommageable. Les perches Kazakh ne peuvent être utilisées qu’en présence humaine. Il faut garder une surveillance absolue car, si elle est le meilleur moyen de garder l’oiseau en parfait pennage, elle peut être dangereuse pour lui. Elle ne peut être conseillée au débutant.

Le bloc haut ou poteau américain

Les blocs américains sont des blocs aux dimensions exagérées. La hauteur peut aller jusqu’à 6 mètres de hauteur. Pour autant, la longe reste de 70 cm. Ainsi l’oiseau doit monter sur queue sur son bloc pour s’y trouver au calme. Il n’est utilisé que pour les oiseaux de bas vol tel que les autours. Il s’agit d’un “outil” très efficace pour développer la musculature d’un oiseau de bas vol. L’anneau central doit coulisser correctement, le fauconnier devra avoir une attention particulière sur ce point.

  • Bloc faucon simple
  • Bloc faucon pivotant
  • Bloc faucon haut pivotant réglable double utilisation
  • Perche ronde autour simple
  • Perche ronde autour pivotante
  • Perche basse en arc.
  • Bloc aigle pivotant.
  • Perche Kazakh simple (aigles, autours, buses)
  • Perche Kazakh réglable (aigles, autours, buses)
  • Blocs américains (autours, buses, éperviers)

Les trolleys simples, sous abri, en volière 

Le trolley est une installation qui donne un peu plus de liberté aux oiseaux de chasse. Certains fauconniers le gardent même pour laisser leur oiseau en mue au trolley. Simplement, on allonge un peu tout sauf la longe. Un câble peut être tendu entre le bloc et une perche haute (toujours sous abri). Il faut vraiment là encore faire très attention aux longueurs de longe pour que l’oiseau ne s’entrave pas. Un trolley bien fait permet de garder un oiseau en très bonne condition pendant un temps assez long.


Le bain

Le bain d’un oiseau doit être adapté à sa taille. Il n’est nullement nécessaire de servir un bain de deux mètres de diamètre à un faucon d’Eléonore… De même, un aigle supportera facilement un bain d’un mètre de diamètre. L’eau doit être changée tous les jours, ou au moins tous les deux jours. Quand vous êtes à une terrasse de café et que le serveur vient vous apporter un verre d’eau chaude, vous n’êtes pas très content…. Pour votre oiseau, c’est pareil. Quand il fait chaud, on peut lui apporter de l’eau fraiche, vous le verrez instantanément sauter dans son bain. Si les rapaces n’ont que peu besoin d’eau, le bain est quotidien, qu’il pleuve ou qu’il vente.


Les volières

Les volières servent pour la mue des oiseaux (entre fin février et septembre). Elles ne sont pas forcément très grandes, mais doivent respecter un minimum de confort à l’oiseau et doit être conçu spécifiquement pour lui. Il s’agit avant tout d’un lieu de repos où l’oiseau se sent protégé. On dit couramment qu’une volière de  l.3m X L.4m X h.2.5m est suffisante pour presque tous les oiseaux de chasse.


La fauconnière

Les fauconnières sont assez peu importantes en Fauconnerie. Même si des objets de grande qualité esthétique existent, elles restent un outil qui n’entre en rien dans la tenue d’un oiseau. C’est ainsi qu’on a vu évoluer les fauconnières vers des complets anglais qui renferment tout ce qui est nécessaire au bon déroulement du vol de notre oiseau : sac à vif, sac à viande, œillets pour jets de chasse, crochets divers pour les lunettes, le sifflet, des poches pour le récepteur,  les bips, bref, un accoutrement de fauconnier.


Les leurres

Dans le temps, on emballait un fer à cheval avec de la ouate et une peau de cuir attaché au bout d’une longe de deux mètres. Ce type de leurre a tué plus d’oiseau qu’il en a entrainé. Les leurres maintenant sont construit en matériaux légers afin de ne point blesser l’oiseau quand il revient brutalement chercher son pât. Il est de forme diverse mais généralement incurvé pour abriter le pât.

Leurres à broche (invention J.Y.Thiefine) : Jean-Yves fut professionnel et dans ses recherches de moyens de présenter correctement et dans de bonnes conditions ses faucons, il a trouvé cette méthode pour attacher le pât au leurre. C’est une corde à piano plantée en travers de la longueur du leurre. Cette broche est protégée aux deux bouts par une languette de cuir. Il suffit de la sortir de son logement et d’enfiler le cou de poulet dans la corde à piano, ainsi l’oiseau ne peut arracher le cou, ni le cou ne peut d’envoler en présentation. C’est un système simple et très ingénieux.


Traineaux

Les traineaux sont utilisés par les aigliers, les autoursiers et les buteonniers. C’est une peau adaptée à l’oiseau (lapin pour l’autour et la buse, chevreuil pour l’aigle) trainée par soit un cavalier, soit une voiture, soit un dispositif mécanique (Bull X) à une vitesse suffisante pour que l’oiseau croie à une attaque naturelle. Il ne faut pas trop en faire car les oiseaux sont très motivés sur ce type d’entrainement et peuvent aller plus loin que leur physique ne leur permet. Là encore, le débutant fera attention à ne pas se griser car il peut risquer la vie de son oiseau en allant trop loin dans cet effort demandé.


Le tracking GPS et télémétrie

Les radio-trackings sont des moyens modernes pour pister nos oiseaux bien plus rapides que nous à se cacher dans une nature géante pleine de cachettes. Ils permettent de rechercher l’oiseau dans un rayon plus ou moins grand en fonction du terrain. Les GPS sont encore plus performants : ils permettent d’afficher la position de l’oiseau sur une carte en partant de Google-maps jusqu’au point où se situe l’oiseau à quelques mètres près. Ces outils ont remplacé les sonnettes qui continuent d’être fabriquées. Certains fauconniers joignent les deux systèmes pour rester en connexion avec l’histoire passée. Il est certain que depuis l’existence de ces produits, nos oiseaux volent dans des conditions bien, plus hautes que par le passé. Leur bienêtre et leur santé se sont grandement améliorés. 


Et pour finir !

Ce qu’il ne faut (absolument) pas faire… :

  • Longe trop longue.
  • Longe trop courte.
  • Attacher la longe au cercle de la perche ronde.
  • Utiliser du matériel d’accastillage ou d’escalade pour les oiseaux.
  • Utiliser un couvercle de poubelle comme bain.
  • Utiliser du grillage à poule (hexagonal) pour faire la volière.
  • Monter la volière de l’oiseau à côté d’un poulailler.
  • Mettre un oiseau en perche haute pleine gorge.
  • Nourrir par terre dans la volière.
  • Utiliser un gant trop raide.