Il existe en fauconnerie différents types de vol en fonction de la région, du biotope et du gibier rencontré.
La fauconnerie, cette relation passionnée entre l’homme et l’oiseau est un art porteur de symboles et de rêves qui fut retranscrit à maintes reprises par des artistes, artisans, sculpteurs, écrivains, peintures, à travers les siècles.
“Un art, un opéra sauvage.”
La fauconnerie est belle et spectaculaire lorsqu’elle est exprimée par l’homme dans sa version la plus pure avec une véritable recherche d’éthique et d’esthétisme.
Il s’agit d’un art, d’une recherche d’un code, une quête d’émotion, d’une fascination qui place le chasseur dans son rôle originel.
Afin de pouvoir exprimer une belle fauconnerie, il faut donc pouvoir le faire dans de bonnes conditions et cela implique donc d’avoir une fauconnerie adaptée à sa région, son biotope, ses possibilités de gibiers. Le choix du type de vol et de l’oiseau en découleront.
En chasse au vol, il existe deux grands types de vols ont été sélectionnés et codifiés depuis la nuit des temps en fonction des aptitudes naturelles et la manière dont volent chaque espèces d’oiseaux.
Traditionnellement le Haut Vol est plus adapté aux faucons et le bas vol est plus adapté aux autours et aux éperviers.
Il s’agit traditionnellement de la volerie qui se pratique avec les faucons. Historiquement et au moyen âge, elle ne concernait sous l’ancien régime que les vols du héron, du milan et de la grue avec des faucons sacres et gerfauts. Ces vols étaient un privilège royal sauf pour de rares exceptions.
Le Haut vol est aujourd’hui un terme générique qui désigne le type de vol avec les faucons, souvent appréciés pour leur caractère doux et leurs capacités aériennes. Ce type de vol désigne aussi bien le vol d’amont que le vol à vue.
Vol d’amont :
La stratégie du faucon consiste à attaquer un gibier depuis une position dominante. Ce comportement sauvage se retrouve chez beaucoup de faucons, notamment le faucon pèlerin qui s’est fait une véritable place dans la fauconnerie française.
Le faucon est affaité (dressé) pour faire carrière (monter) le plus haut possible dans le ciel au dessus du fauconnier et de son chien. On dit que le faucon est centré. Il attendra alors que le gibier soit levé par son équipage avant de lancer son piqué pour lier ou buffeter sa proie.
Le faucon pèlerin est l’animal le plus rapide au monde et peut atteindre une vitesse supérieure à 300km/h, ce vol est qualifié de vol d’amont et il s’adresse principalement au gibier à plumes de ma famille des galliformes (perdrix, faisans, grouses…)
Vol à vue :
Il s’agit d’un vol différent du vol d’amont puisque cette fois-ci le faucon est lancé alors que le gibier est déjà en l’air. Le vol à vue est un vol de poursuite depuis le poing (gant) sur une longue distance, la proie tentant d’échapper au faucon en prenant de l’altitude et de la vitesse. Ce vol donne lieu à des poursuites impressionnantes et pleines de rebondissement.
Sous l’Ancien régime, la basse volerie regroupait tous les autres vols qui ne concernaient pas le héron, le milan et la grue. Que cela soit avec des faucons ou non. Cette définition n’est plus d’actualité.
Au XXIème siècle, le bas vol regroupe la volerie qui se pratique avec l’autour des palombes (autourserie), l’épervier d’Europe (éperverie ou esparverie), l’aigle royal (aiglerie) et les buses américaines (butéonerie).
Le Bas vol se pratique avec son oiseau tenu au poing durant toute la quête du gibier accompagné généralement de son chien d’arrêt ou leveur. Une fois le gibier levé par le chien d’oysel, le rapace part du poing avec force et rapidité pour entreprendre une poursuite soit sur quelques dizaines de mètres ou centaines de mètres.
Mise en situation :
C’est l’autoursier qui pratique l’autourserie avec un autour, c’est l’autour qui part du poing et qui trousse à l’envol un superbe faisan et c’est aussi l’autour qui empiète un lapin de garenne après une poursuite pleine de rebondissements.